Retour sur ¨Une descente au large de Groix¨

Publié le par nicoapnee

Un peu en retard mais voilà les premières impressions d un petit jeune,Anthony,qui nous livre les sensations qu il a ressenties durant sa première sortie en mer pour de l apnée pure:

Dans une poignée de secondes, Nico s’envoie au fond. C’est impressionnant, je cherche à assimiler les gestes qui deviendront des automatismes, mais pour l’instant c’est de la découverte : descendre à dix mètres, quinze secondes après olivier, respirer sans tuba, ne pas gêner leur remontée, surveiller nico. Ca fait pas mal de choses : j’apprend, j’apprend et j’adore ça ! Tout se passe bien, olive passe à son tour pendant que je me pose un millier de questions. Je vais chausser la mono de Nico pour descendre, j’ai jamais fais de canard en combinaison et si peu plombé : est-ce que je dois pousser fort au début, comment je vais faire pour trouver le câble, longe mains gauche ou main droite, et le profondimètre ? En même temps, je sais que cette expérience n’est certainement que la première  d’une longue série mais je ne veux pas la rater. J’aimerais bien n’avoir que de bonnes sensations.

            Je plonge. Le peu de poids à ma ceinture me force à battre maladroitement la surface. Je n’utilise pas mais bras pour m’immerger tellement je les imagine « bloqués » par la longe et le profondimètre. Mauvais départ, je sais que je vais le payer dans pas longtemps. Je suis un peu crispé. Les difficiles mouvements de surface s’assouplissent en gagnant de la profondeur. L’eau défile de plus en plus vite et je sais que je suis bien plus profond que je n’ai jamais été. Cette agréable pensée laisse vite la place à une forte sensation d’oppression au niveau du diaphragme. Il fait sombre devant moi et je ne sais absolument pas la distance que j’ai à remonter et le ressenti qu’elle me prépare. Virage sans hésiter. Ca fait du bien de tourner, bon souvenir.

            Je suis toujours en train de chercher ce foutu câble qui ne veut pas rester dans mon champ de vision. Les premiers mètres sont durs, j’ai beaucoup de mal a estimer ma vitesse de remontée donc le temps à passer sous la surface. Calme. Je commence à penser au palmage, il était temps ! Je remonte de plus en plus vite, la surface arrive tôt, je réalise que je n’ai pris de risque. Inspiration.

            Je me sens bien. Un coup d’œil au poignet, 27 mètres. Je peux pas m’empêcher de me dire que j’aurais voulu faire plus, pourtant j’ai choisit de tourner à cette profondeur car je n’éprouvais plus de bonnes sensations. Avec un meilleur départ et moins de précipitation dans les premiers mètres de ma descente, je pourrais prolonger le voyage.

            Je recommencerai une seconde plongée à 24 mètres, moins crispé, plus lentement, plus encourageante. Cette oppression au-delà des 20 mètres est captivante. J’ai vraiment hâte de la comprendre et l’oublier. J’aurais donc besoin de connaître précisément où elle survient et penser aux meilleures sensations qui m’attendent à la remontée. Aujourd’hui, tout est dans ma tête : attendre la sérénité en réitérant ces sorties passionnantes et en acquérant les nombreux automatismes nécessaires.


Et depuis cette sortie,le petit jeune évolue et apprécie de plus en plus cette discipline... 

Publié dans sortie mer

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O
Superbe récit, plein de vérité...
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